PARIS — C’est l’une des nominations les plus attendues du moment : à quarante jours de la date butoir pour le choix du successeur de Philippe Wahl à la tête de La Poste, la décision d’Emmanuel Macron se fait attendre. Et pour cause : le comité des nominations du groupe vient de rendre ses préconisations. Mais le principal favori, Stéphane Dedeyan, se montre un peu trop gourmand, selon les informations de Playbook Paris, jeudi matin.
Actuel patron de La Banque postale, Dedeyan a en effet demandé à conserver la rémunération qu’il perçoit à son poste actuel, à savoir 650 000 euros par an (hors primes). Or, le salaire du PDG de La Poste est plafonné à 450 000 euros, l'Agence des participations de l'Etat et la Caisse des dépôts ayant encore récemment refusé de bouger sur ce sujet.
Une exigence qui agace Emmanuel Macron comme François Bayrou, ont rapporté plusieurs sources au fait des discussions en cours à POLITICO, surtout vu le contexte budgétaire actuel. Le Premier ministre juge même en privé que le fait d’y accéder serait "une connerie", a précisé un observateur ayant ses entrées à l’Elysée.